Ma démarche artistique s’appuie sur l’image actée dans le contexte d’un projet pluridisciplinaire. Je m’intéresse aux actions simultanées et aux relations images – son – paroles fragmentées dans une situation d’improvisation. Si ma démarche est avant tout performative dans le domaine de la visualité, je m’intéresse aux collages hétérogènes de signes et de sens, aux organisations, qui font émerger les déflagrations entre compréhension et perception.
Dans une situation performative, j’improvise des chronovidéographies à partir d’un travail sur la juxtaposition d’images, sur la visibilité des vitesses et des intensités. La chronovidéographie participe à un principe de partition du visible au profit de la perception, de la musicalité et de l’interprétation (des relations-signes).
Dans le processus pluridisciplinaire, le sens de l’expérience est d’introduire une situation de différences perceptibles où le réel est l’exigence de persistance. Cette expérience se constitue autour de la compossibilité, c’est-à-dire autour de « la condition d’un maximum de continuité pour un maximum de différence, dans des conditions de convergence des séries établies autour des singularités du continuum » . Je m’intéresse donc aux processus, aux formes éphémères d’un travail collaboratif. Ma démarche vise principalement à tisser des résonances, des relations dans la pluridisciplinarité par l’élaboartion d’un protocole.
Le rapport est alors extrêmement important en tant que rapport à la matière, prévision de l’événement performatif, contact et dialogues avec les spectateurs à travers l’action.
Le sens de l’épreuve performative est la modalitée actée qui est fondée sur l’acte d’altération dans une valeur temporelle : « L’acte d’altération est avant tout le mouvement qui engage l’épreuve de subjectivation éthique, le souci de soi qui, comme le dit Deleuze, n’est pas chez Foucault une relance du sujet-personne ou du sujet-fondement mais qui n’est lui aussi que le “mode intensif” d’un événement. La subjectivation – la transformation de soi, du vivant singulier, en un sujet éthique – est toujours également une manière de se déprendre de soi-même, de se répéter en prenant ses distances. C’est une opération, un passage à l’acte, qui fait du sujet éthique le comédien de lui-même. Le pur accident de la vie devient un événement – et en cela la vie devient éthicité – parce qu’il est l’effet d’un “Opérateur”, d’une “quasi-cause” du style singulier d’existence. »
Dans un contexte pluridisciplinaire, je travaille à la fois sur une esthétique des vibrations et de la disparition comme mouvement du seducere, c’est-à-dire passage d’un univers à un autre.
Gilles Deleuze, Différence et répétition, Paris, Presses Universitaires de France, 2003, p. 339.
Mariapaola Fimiani, sur http://www.olats.org/projetpart/artmedia/2008/t_mFimiani.php site consulté le 24/04/09.
My artistic approach is based on the image formally noted in the context of a multidisciplinary project. I am interested in simultaneous actions and relations between image – sound – words in a context of improvisation. If my approach is primarily performative in the field of visuality, I am interested in heterogeneous collages of signs and meaning.
In a performative situation, I make video based on the juxtaposition of images and on the visibility of speeds and intensities.
Chronovideographic : partition of the visible, of the perception of musicality and interpretation (relationship-signs).
In the multidisciplinary process, the meaning of the experiment is to introduce a situation where the difference is the requirement of persistence. This experience is built around the compossibility. So I am interested in the process, ephemeral forms of collaborative work. My approach is primarily intended to build resonances, relations in the multidisciplinary elaboration.
The report is therefore extremely important. First, there are out space (>in), and then the prediction of the performance event (past >present), finally contact and dialogue with viewers (actualisation).