Une société qui méconnaît ses droits et ses différences aboutit à une crise sociale et individuelle.
Elle substitut l’individu à la masse, le classe dans une communauté et l’exclut des autres.
Elle sait isoler l’homme / la femme avec décence sans reproche et sans bruit puis le rompt avec fierté. Une telle société se nomme dépression.
PROJET 1# :
Accumulation d’images et de séquences selon un scénario préalablement établi, mettant en scène un anti-héros, au sens nietzschéen, donc tragique.
Le film sera découpé en 2 grandes séquences
- la description d’un anti-héros
- le territoire assassiné
Images :
- plans fixes de foules en mouvement
- plans fixes de familles, de collectifs, de travailleurs (au – devant de la structure qu’ils habitent selon leurs fonctions)
- plans de femmes – visagéité
- plans des enfants avec la consommation
- plans de SDF, punks d’antan…
- plans qui mettent en valeur des anachronismes ( comme des scènes de cannibalisme)
- plans sonores (exemple : Une fenêtre ouverte vue de l’extérieur. Dans une rue, on discerne l’intérieur d’une maison, on entend des paroles et on ne distingue aucune présence dans le cadre )
- plans miroirs/reflets de l’anti-héros
Film de l’anti-héros. On passera sans cesse du point de vue de l’anti-héros à un point de vue neutre. On mélangera ses souvenirs à un présent collectif.
L’anti-héros est celui qui s’en va et le film se déroule sur cette avancée.
PARTICIPATION ET BESOINS POUR LE FILM
Comédien (l’anti-héros) + Figurants
Autorisations (cibler les lieux de tournages, les structures d’accueil)
Lancer un appel à participation auprès des entreprises, des collectivités, des écoles, du service public, des foyers d’accueil, des centres sociaux…
Construction de panneaux et d’écriteaux pour les images : « Nous » présentant les collectifs.
QUELQUES PHRASES DU SCÉNARIO. MOTS VUS À L’IMAGE.
LE FILM SERA SONORISÉ PAR DES BRUITS AMPLIFIÉS ET SERA ACCOMPAGNÉ D’UNE COMPOSITION MUSICALE
- Je viens d’une ville fantôme.
- Je sors tous les jours 2 fois une demi heures, pendant les vagues de désertion des rues. À la fermeture des magasins, en début de matinée aussi quant tu es encore crasseux, dans un état somnolent. J’habite ici dans l’anonymat au 218 Nantes Brûle t’il.
- Identité vos papiers !
- Place de l’Argent
- Place des utopies
- Place du silence
- Place de la désillusion
- Place des révolutionnaires (vide) On voit des gens de tout âge regarder aux fenêtres
« Nous appelons Jeune, quel que soit son âge, tout individu qui ne coïncide pas encore avec sa fonction, qui s’agite et lutte pour atteindre le centre d’agent désiré, pour arriver à une autre situation et à un autre genre de travail dans le circuit économique, car il méprise et hait le rôle que lui offre le marché existant (…) Toute réforme doit partir de la résolution des millions de pré-agents qui constituent « la maladie » de la société. Car la maladie de la jeunesse est économique et non biologique. Tant que la jeunesse souffrira en esclavage ou sera hiérarchiquement exploitée, elle se jettera dans toutes les folies belliqueuses et toutes les barbaries qui lui permettent au moins de se sauver de son « inexistence ». Les « établis », prolétaires ou capitalistes, sont passifs car ils ne veulent pas se compromettre en sortant de la rue. Ils ont des biens ou des enfants à défendre ! Les jeunes qui n’ont rien à perdre représentent l’Attaque, l’Aventure même. Les révolutions ont été faites par les jeunes, hors de toute classe, qui se sont alliés à ces classes pour être trahis par elles et rejetés. Que les jeunes cessent de servir de marchandise pour devenir consommateurs de leu propre élan. » ISOU
PROJET 2# :
Cette installation pourrait être une théâtralisation du concept Kollage Speaking, concept, qui ne vise pas à retranscrire un message politique mais qui souhaite tout d’abord mettre en avant une poétisation sociale en devenir. L’installation intitulée provisoirement One/ No one fera apparaître plusieurs vitrines isolées dans lesquelles le spectateur pourra parfois y rentrer si celle-ci reste inoccupée. Il serait prévu que des performeurs interviennent à des moments donnés dans ces espaces exigus.
Chaque bloc-vitrine, à l’intérieur, compte un système d’écoute audio, une lumière – couleur ainsi qu’un matelas apposé au sol. Chaque espace est environ une pièce de 8m2.
Dans chaque bloc-vitrine, à tour de rôle, un performeur y passe du temps. Ses actions sont anodines. Elles simulent une attente. Tous les gestes sont excessifs ou inexistants parce que diriger vers une absence.
Chaque performeur doit imaginer son public. L’agitation qu’il forme sera limitée seulement par son propre épuisement, sa propre lassitude.
Le performeur enchaîne donc des moments d’agitation à des moments de somnolence. Être à l’intérieur de cette pièce, pourrait venir à être à l’intérieur d’une boîte crânienne.
Dans chaque pièce, on entend une musique électro-acoustique différente, à celle-ci correspond une lumière-couleur. Chaque spectateur entend l’ambiance sonore par un casque accrochés à la vitrine. Ce qui veut dire que chaque pièce est isolée, insonorisée.
Dans le reste du territoire inoccupé, seront inscrits des noms de chansons, d’états, de sentiments (matière fluorescente-néons).
Il y’aura aussi 2 TV qui resteront allumer où une modification du son sera opérée.
Il y’a aussi un bloc-vitrine où une chute d’eau sera projetée sur la vitrine par une vidéoprojection. Il y aura toujours un performeur pour l’occuper.
Cette installation restera un espace ouvert, à habiter.
MATERIELS
5 blocs vitrines
Système d’éclairage pour chaques pièces
5 systèmes d écoutes audio+ 5 casques sans fil
1 vidéoprojecteur+1 lecteur DVD
Néons ou fluos
2 TV
PARTICIPATION POUR L’INSTALLATION
Plusieurs performeurs dont certains peuvent s’assimiler au public.
« Le son de la radio moderne, que l’on ressent quand il est tard / la nuit on entend le son de la solitude moderne quant il fait froid dehors / on entend le son du Massachusetts bleu et blanc / car sur la route 128 seul dans la nuit / je me sens seul dans la nuit et le froid / je me sens seul dans la nuit et le froid / je me sens vivre je me sens aimer je me sens vivre / je sens l’amour moderne rouler je sens la vie moderne rouler / je sens rouler les néons modernes le son moderne de Boston / moderne un son moderne des néons modernes sur des kilomètres alentour. »
Road Runner. Richman
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